Monthly Archives: avril 2020

Dans le cadre des mesures sanitaires actuelles, l’école de 3D Studio Mercier s’efforce d’anticiper au mieux le retour des élèves afin de pouvoir les accueillir dans un cadre sécurisé. Nous venons de recevoir une première commande de 100 visières de protection. Nous les distribuerons à tous les élèves et enseignants pour que chacun puisse disposer d’un équipement adéquat. Nous recevrons bientôt une autre commande de masques. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant.

Dylan Verron ancien étudiant de l’école de 3D Studio Mercier, est actuellement Lead Character Artist chez Mathematic Studio. Il a travaillé pour des studios comme Digital District, Mac Guff, Buf Compagny, Umedia et bien d’autres …

Peux-tu nous expliquer quelle-est ta spécialité en tant que CG Artist ?

J’ai toujours eu un intérêt pour la création de personnages, je me suis donc très vite orienté en Character Artist 3D. Je fais essentiellement de l’organique (humains, animaux, créatures), pour du cartoon ou réaliste. Soit j’interprète un concept 2D ou une référence (photo), soit j’ai la possibilité de proposer directement un concept.

Quels sont les défis que tu aimes particulièrement relever ?

Chaque nouveau projet est pour moi l’opportunité de faire mieux que le précédent. Je dirais qu’il est là mon défi : être en continuelle évolution. Selon moi, c’est l’essence même de notre métier.

A quel moment interviens-tu sur la production ?

J’interviens en tout début de production. La création de personnage débute souvent très tôt dans un projet, cela fait même parfois partie de la pré production. Le personnage est souvent un élément central dans un projet, il est très long à faire valider et est propice à beaucoup d’aller-retour avec le client ou le reste de l’équipe.

Entre tous les secteurs d’activités dans lesquels tu interviens (pub, série, film, etc …), lequel affectionnes-tu particulièrement ?

Travailler sur un long métrage est une autre approche que la pub. On a le temps de peaufiner son travail et de pouvoir vraiment se familiariser avec un projet sur plusieurs mois. Dans la pub, les équipes sont souvent restreintes et les dealines plus serrées. Il faut donc trouver des solutions rapidement, aller à l’essentiel. Je l’affectionne pour la diversité des projets dans lesquels tu peux travailler. Sur une semaine tu peux passer sur plusieurs projets complètement différents, du réalisme au cartoon tout est possible.

Peux-tu nous expliquer comment se déroule une journée de travail ?

J’essaye de poster tous les soirs une avancée de mon travail pour avoir des retours de mon superviseur qui lui, peut avoir des retours du client, pour avancer le plus possible dans la bonne direction. Je prends note et les soumets à mon équipe si jamais je lead un département. La communication est importante entre nous et j’essaye d’établir une mentalité d’entre-aide pour que tout le monde puisse mener à bien sa charge de travail. En fin de journée, je demande à chacun de me présenter son travail pour qu’on en discute et qu’on voit comment l’améliorer avant de le présenter au superviseur.

Avec la crise sanitaire que nous traversons, comment s’organisent actuellement tes missions ?

Je fais du télétravail depuis chez moi. Nous utilisons un logiciel de suivi de production pour communiquer et voir l’avancée du projet de façon précise et organisée. J’ai la chance d’avoir mon propre équipement, mais la société pour laquelle je travaille propose à ses graphistes du matériel professionnelle.

As-tu des conseils à donner à des jeunes infographistes 3D ?

Si je dois donner des conseils, je dirais que le plus important n’est de pas de tout miser sur la technique et les logiciels. Être un bon technicien ne fait pas de toi un bon graphiste. Le côté artistique est très important. Travailler son œil, se documenter sur l’art et l’image en général, font aussi partie de notre métier. Il ne faut pas être individualiste et plutôt penser en équipe. On a tous à apprendre les uns des autres. Se remettre en question, accepter les commentaires pour évoluer et être capable d’établir une auto critique de son travail, sont pour moi des choses primordiales.

Nous vous faisons découvrir aujourd’hui le parcours de Dorian Forget, ancien élève de l’école de 3D Studio Mercier. Dorian est un jeune infographiste 3D spécialisé en rig. Après avoir effectué son stage chez Callicore Production et avoir obtenu son diplôme en 2018, Dorian a été embauché chez BlueSpirit Production. Ce studio est situé à Angoulême et réalise des séries et longs métrages tels que Ma Vie de Courgette, Grabouillon, Les Mystérieuses Cités d’Or, … et bien d’autres.

-Peux-tu nous expliquer ta mission chez BlueSpirit et depuis combien de temps y travailles-tu?

Ça fait environ 1 an et 4 mois que je suis Rigger chez BlueSpirit à Angoulême. Je travaille principalement sur du setup de personnages. Selon les prods la mission peut être légèrement différente, comme une manière différente de skinner ou encore un setup peut être différent en fonction du lead anim, mais dans la globalité on fait du skin.

-Sur combien de projets différents as-tu travaillé depuis ta prise de poste ?

Depuis ma prise de poste j’ai travaillé sur 6 prods différentes, dont je n’ai évidemment pas le droit de parler en majorité par soucis de confidentialité.

-Comment s’est passée ton intégration au sein du studio BlueSpirit?

L’intégration s’est passée sans soucis, l’équipe de setup est cool on fait des sorties avec les collègues quand on a le temps, l’ambiance est sympa et le coin aussi.

-Peux tu nous décrire une journée type?

Une journée type, j’arrive je signe sur l’ordinateur pour signaler ma présence, je me connecte à ma session, je regarde sur le logiciel les taches qui me sont attribués, ce qui est urgent ou non et puis c’est parti au boulot. On regarde le story board de l’épisode pour voir ce que le perso fait, pour ne pas setup des choses inutilement. On met en place certains scripts pour automatiser des robes, des manches, colliers, etc sur les persos. A la fin de la journée, je valide mes heures et je rentre chez moi. L’entreprise est assez cool sur l’heure d’arriver et l’heure de départ du moment que tu fais tes quotas c’est le principal. Dit comme ça, on dirait que chaque journée est pareil mais le fait de travailler sur des persos différents/ des prods différentes, fait que l’on ne fait pas exactement la même chose.

-Quel conseil donnerais-tu à un jeune Rigger ?

Comme conseil à un jeune Rigger, d’abord un conseil qui s’applique à tous, ne rien lâcher et bosser à fond. Pour un jeune Rigger je dirais qu’il faut:
– Aller sur le terrain pour découvrir le fonctionnement en entreprise, chaque boite à sa propre manière de travailler, de rigger.
– Si possible faire un peu de script sans être une brute non plus, avoir des bases c’est clairement un plus.